En 30 ans de fonctionnement du registre Epimad, 22 879 cas incidents de MICI ont été enregistrés (59 % de maladie de Crohn (MC), 38 % de rectocolite hémorragique (RCH) et 3 % de MICI non classées). Au cours de la période d’étude, l’incidence des MICI, de la MC et de la RCH était respectivement de 12,7, 7,2 et 5,1 pour 100.000 personnes-années. L’incidence de la MC a augmenté, passant de 5,1 en 1988-1990 à 7,9/100.000 en 2015-2017 (variation annuelle en pourcentage (APC) : +1.9%, p < 0.0001). L’incidence de la RCH a augmenté de 4,5 à 6,1/100.000 (APC : +1,3%, p < 0,0001). L’augmentation la plus importante a été observée chez les enfants (+4,3 % pour la MC, p < 0,0001 ; +5,4 % pour la RCH, p < 0,0001), suivis par les jeunes adultes âgés de 17 à 39 ans (+1,9 % pour la MC, p < 0,0001 ; +1,5 % pour la RCH, p < 0,0001). L’augmentation de l’incidence de la RCH était significativement plus élevée chez les femmes que chez les hommes (+1,9% chez les femmes, +0,8% chez les hommes ; p = 0,006). Nous avons estimé que dans notre région, d’ici 2030, près de 0,6 % de la population sera atteinte de MICI.